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Voyage solidaire au Panama avec la Route des Sens

Photos du Panama

___ Des photos ___


Panamá Ciudad et le fameux canal

Parara Puru : village Embera sur le río Chagres

Bocas del Toro - San Cristobál: village Ngwobe-Bugle

Kuna Yala - Comarcá de San Blas*, territoire autonome où vivent les Kunas

*Attention, certains drapeaux portant la swastika ne sont pas ce que vous pourriez croire, c'est pour les Kunas le symbôle de la révolution de 1925 suite à laquelle ils ont obtenu l'autonomie du territoire de Kuna Yala.

Panama

___ Les voyages solidaires c'est quoi ?___


Il existe une dizaine d'associations, membres de la Plateforme Pour le Commerce Equitable, qui proposent des voyages solidaires et équitables (La Route des Sens, Rencontres au Bout du Monde, Croq'Nature, Vision du Monde, Tourisme et Développement solidaires, ...). Ces associations proposent des voyages de découvertes, de rencontres et d'échanges.
Une partie du prix du voyage (6% à la Route Des Sens) est destinée à financer des actions de développement dans les communautés qui vous accueillent. Ces communautés sont à l'origine des projets. Ce sont elles qui mettent en place et qui organisent l'accueil des voyageurs. C'est une économie directe et équitable. Le voyageur peut vérifier sur place l'avancée des projets.

Mon expérience avec la Route des Sens :
Ce voyage au Panama a été pour moi quelque chose de très fort. Les rencontres et les échanges avec les différentes communautés font beaucoup réfléchir. La simplicité dans laquelle ils vivent nous fait prendre du recul par rapport à la folie de notre monde matérialiste. Contrairement à la plupart des habitants des pays développés, il est intéressant de voir comment ces communautés ont gardé un contact privilégié avec la nature.
Si on prend l'exemple des Emberas, ils connaissent mieux que quiconque tous les secrets de la forêt panaméenne: ils sont capables de déchiffrer le comportement des animaux, connaissent les propriétés de chaque arbre et les vertus des différentes plantes. Une discussion sur ces sujets avec Miguel, le médecin-musicien -conteur de Parara Puru en apprend plus long que n'importe quelle encyclopédie. Ils vivent dans la nature en la respectant et en l'utilisant de manière durable car ils sont conscients qu'ils ont besoin d'elle. Nous connaissons tous le terme très à la mode de "durable", eux ne le connaissent surement pas mais ils le mettent en application tous les jours en vivant en parfaite harmonie avec la nature. Ils connaissent les plantes médicinales qui les soignent et ils savent que celles qui sont rares doivent être utilisées avec modération pour les préserver.
Un tel comportement fait réfléchir à l'heure où nos sociétés développées commencent à peine à s'inquiéter à propos de l'épuisement de certaines ressources comme le pétrole. Nous avons utilisé celui-ci de manière irréfléchie comme s'il était inépuisable et sans tenir compte des conséquences de son utilisation sur l'environnement. De manière générale, dans sa course au profit, l'homme des sociétés modernes s'est éloigné de la nature, il n'a plus de contact avec elle et du coup ne la respecte plus et a oublié à quel point elle était fragile.
Un séjour chez les Emberas, à l'écoute du chant des oiseaux et du vent dans les arbres, nous rappelle combien le contact avec la nature est agréable voire indispensable et combien cette dernière mérite qu'on la respecte. Comme le dit Saint-Exupéry dans Terre des Hommes, il est bon de "retrouver une vérité paysanne [...] en contact avec le vent, avec les étoiles, avec la nuit, avec le sable, avec la mer".
Mais ne nous y méprenons pas, la simplicité dans laquelle vivent les Emberas mais aussi les Ngwobe Bugle et les Kunas ne les empêche pas d'avoir besoin d'actions comme celles que réalise La Route des Sens. En effet, l'aide apportée leur permet justement d'exister tels qu'ils sont avec leur coutumes et leur croyances. Par exemple, sans l'action de La Route des Sens, le village Embera de Parara Puru aurait certainement disparu. L'aide au développement leur a permis de mettre en valeur leur artisanat, de construire une école dans laquelle un enseignement régulier y est dispensé aux enfants, de faire connaître leur village en y organisant des visites. Désormais, ils existent et lorsque des décisions seront prises concernant l'exploitation de la forêt du Chagrès, le facteur Embera sera pris en compte alors qu'en d'autres temps on ne se serait guère préoccupé de savoir qu'ils y vivaient et que cette forêt était leur source de vie.

Panama